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 Boa de gomme CHARINA BOTTAE

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Date d'inscription : 19/10/2009

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MessageSujet: Boa de gomme CHARINA BOTTAE   Boa de gomme CHARINA BOTTAE Icon_minitimeLun 19 Oct - 22:43

Boa de gomme


CHARINA BOTTAE

Boa de gomme CHARINA BOTTAE Dscn3810







Nom scientifique : Charina bottae
Charina vient du grec "gracieux" et bottae de Paolo Emilio Botta, un explorateur italien, médecin à bord du navire Heros qui visité la Californie vers 1820 et publia Observations sur la faune de Californie

Nom vernaculaire : boa de gomme, rubber boa en anglais, gummi boa en allemand.

3 sous-espèces :

Attention, les caractéristiques des sous-espèces ne sont pas nécessaires (à l’inverse des critères d’espèces) mais présentes chez 90% des spécimens de la population ayant servi à la description.

C. b. bottae : 45 rangées d'écaille ou plus ou milieu du corps.
Couleur allant du marron très foncé au vert olive en passant par les marrons plus ou moins clair.
C. b. utahensis : 44 rangées d'écaille au moins, plus de 191 plaques ventrales. Usuellement marron foncé. Cette sous-espèce n'est pas reconnue (incluse dans C. b. bottae) par certains auteurs.
C. b. umbratica : 44 rangées d'écaille au moins, moins de 192 plaques ventrales.
Usuellement marron clair, parfois rougeâtre.
Cette dernière sous-espèce est parfois élevée au rang d'espèce par des auteurs qui contestent la classification des boas roses dans le genre Charina, pour rejeter l'argument "Un genre ne comportant qu'une espèce n'a aucun sens puisqu'il n'apporte aucune information." tendant à mettre le genre monospécifique Lichanura dans le genre Charina (description antérieure à celle de Lichanura), et également parfois le genre Calabaria ne contenant que l'espèce Calabaria reinhardtii (espèce fouisseuse ovipare d'Afrique tropicale).

Il fut un temps considéré comme très lié à ce qui est maintenant la famille des scolécophidiens (Typhlopidés et Leptotyphlopidés). Le Ramphotyphlops braminus (serpent se reproduisant par parthénogenèse apomictique, triploïde), fut par exemple classé dans les Eryx.


Description :
Corps plutôt épais, atteint généralement une taille de 60cm, mais parfois jusqu'à 83cm, le mâle est plus petit avec environ 50cm. Le poids ne dépasse pas les 150g, bien moins pour le mâle qui en plus d'être plus court est bien plus fin.
Couleur uniforme, sauf la ceinture ventrale de couleur jaune, orange, ou plus rarement de la couleur du reste du corps en plus clair.

Il y a un dimorphisme sexuel : un ergot noir de chaque côté du cloaque chez le mâle (sert lors de l'accouplement, peuvent manquer suite à une perte), ergot très petit ou inexistant chez les femelles. Chez les femelles, on remarquera tout de même la disposition circulaire des écailles de part et d'autre du cloaque.
Chez les jeunes, et jusqu'à la troisième ou à la quatrième année, les ergots sont transparents, donc difficiles à voir même avec une loupe.
La taille de la queue peut aider.

Les boas de gomme nagent, grimpent et fouissent bien. Ils ont une queue préhensile finie par une large écaille et de forme tronquée.
On remarquera d’ailleurs que leur cœur est très en avant
( distance tête-cœur / taille < ¼ ). Ceci montre bien qu’ils sont amenés dans la nature à grimper.


Habitat naturel :
Les boas de gomme sont sédentaires et sont souvent trouvés années après années au même endroit à quelques centaines de mètres prêt.
Leur habitat est variable, des habitats arides et rocheux des montagnes californiennes aux prairies humides, en passant par les forêts de conifère.
Ils estivent lorsque la température est trop élevée en se mettant dans les endroits frais et humide comme sous des souches ou des pierres, hibernent 3 à 5 mois selon les régions, les femelles hibernant plus longtemps que les mâles qui entrent plus tardivement en hibernation et sortent 1 mois avant les femelles.
Ils ne se nourrissent pas avant la fin du rut.
Dans certaines localités, les femelles non matures ne se nourrissent pas non plus pendant cette période. Certains supposent que cela permet aux futures gestantes d'accumuler des réserves nécessaires pour mener à bien leur porté (cette espèce étant sédentaire, il y a une logique à considérer les animaux sur un même territoire comme parents, cela allié au problème de la durée de vie par rapport à la vitesse de croissance et cette stratégie pourrait presque être acceptée) .

En effet, même si en captivité, une femelle gestante pourra (parfois, si elle en a envie) se nourrir jusque un mois avant la mise bas, ce n'est que grâce au fait que la proie est facile : elle devra étouffer sa proie avec son cou, ce qui est difficile.



Répartition :
Côte Ouest des Etats-Unis et du Canada.
L'aire de répartition va au sud jusqu'aux montagnes de San Bernardino et San Jacinto (à l'Est de Los Angeles) , au Nord à la "British Columbia", à l'Est dans l'Idaho, l'Utah, le Nord du Nevada et du Wyoming et le centre du Montana.
La sous-espèce Charina bottae umbratica est très rare (et protégée), présente surtout dans le conté de San Bernardino à une altitude de l’ordre de 2000 m.

Boa de gomme CHARINA BOTTAE Charin10

Comportement :
Ce serpent est crépusculaire et nocturne, mais ses sorties sont surtout régulées par la température qui ne doit pas être trop chaude. Ainsi, en été, on les verra sortir après une pluie rafraîchissante, et en captivité, ce comportement est conservé et on verra sortir les serpents après une pulvérisation d'eau fraîche sur le sol.
Une faible luminosité de jour allié à un chauffage par lampe infra-rouge permet de voir régulièrement des serpents sortis se chauffer, si la température de la pièce est suffisamment fraîche ou si les serpents recherchent particulièrement la chaleur (digestion, femelles portantes ou mâle à la sortie de l'hibernation).
Lorsqu'il se sent agressé, ce serpent utilisera deux comportements de défense : se mettre en boule avec la tête de façon à voir ce qui se passe ou faire diversion avec sa queue.
En effet, il a une queue tronquée particulièrement solide grâce au « blindage » d'une grande écaille, écaille qui s'élargit et s'épaissit avec les blessures qu'elle recevra dans le milieu naturel (comme nous le verrons à propos de son comportement alimentaire).

Chez certains spécimen dans la nature, la queue a été « rabotée » de près de 1 cm !
L’observation de la queue est un moyen assez fiable de déterminer si un spécimen est sauvage ou né en captivité.

S'il est saisi, il peut produire un musc odorant, mais en très faible quantité seulement, rien de comparable à certaines couleuvres.

En cas d’excitation intense, il pourra se couvrir le corps de musc. Mais il faut vraiment la chercher, même un animal sauvage attrapé ne se comporte que rarement comme ça.


En captivité, toutes ces défenses sont abandonnées : ces animaux se manipulent sans problème, ne mordent jamais et acceptent la présence et le contact humain qu'ils trouvent même agréable puisque chaud : lorsqu'ils sont pris du terrarium, s'ils sont chauds ils vont essayer de s'enfuir doucement, s'ils sont frais, ils auront tendance à de lover autour des doigts et du poignet ou à rentrer dans la manche, cela pour se réchauffer, évidemment.

Ils semblent quelquefois indifférents à la manipulation, ce qui ne veut pas dire qu'il faut les embêter tout le temps. Ainsi, une semaine après sa sortie de l'hibernation, j'ai attrapé le mâle qui se chauffait sous la lampe pour lui proposer un souriceau qu'il a naturellement refusé. Après 10 minutes passées avec le souriceau dans la boîte, je le remets dans le terrarium, il va directement se lover sous la lampe – à un endroit exposé alors qu'il y a plein de cachettes.



Maintenance :
Je conseille un terrarium plutôt sombre pour qu'ils sortent plus souvent et proposant un coin frais.

Le mien est en bois avec la vitre perpendiculaire à une fenêtre orienté Nord, sans éclairage. Ca semble leur convenir très bien. Il faut tout de même que le jour et la nuit soient marqués...
A leur arrivée, ils étaient stressés par la lumière, ils acceptent maintenant un néon.

Les températures correspondent au milieu tempéré dont il vient, un peu plus froid de jour si on souhaite qu'ils sortent de jour.
On observera leur comportement pour ajuster les températures, sachant qu'il vaut mieux trop froid que trop chaud. Un point chaud à 25°C est suffisant. Une température uniforme de 18°C à 23°C est satisfaisante.

Un chauffage n’est donc pas absolument nécessaire, mais, évidemment, s’il n’y a pas de chauffage, il faut faire très attention aux changements de température : cette espèce tolère très bien les basses températures mais ne supporte pas mieux qu’une autre les refroidissements (mais, en partant de 18°C ambiant, il faut le chercher… ).

Les températures trop chaudes ne doivent pas être maintenues trop longtemps, même si une température constante à 30°C ou un pic à 35°C est supporté.

Ca n’est néanmoins pas bien supporté : à une température contrainte de 29°C de jour et 27°C de nuit, un mâle de 50g est passé à 45g en une semaine… plus que la perte en 3 mois d’hibernation.
Evidemment, incapacité de s’alimenter à cette température...


Pour simplifier, si vous êtes dans une région chaude, installez la climatisation, mettez le terrarium dans une cave ou faîtes les estiver dans une cave.
L'humidité ne doit pas être élevée, et il doit y avoir des zones sèches, mais aussi des cachettes humides qui leur permettent de préparer la mue.

Les animaux devraient toujours avoir le choix entre des places humides et sèches à l’intérieur même des zones fraîches et chaudes.
A aucun endroit, le sol ne doit être mouillé, il doit rester sec au contact.
Le mieux est que chaque cachette soit vaste et bien aérée, avec une petite partie humide.


Un bac d’eau est important pour qu'ils puissent se baigner.

Une hibernation d’au moins 3 mois dans le noir est nécessaire à la reproduction (entre 8°C et 15°C de préférence, optimum à 12°C).
Ils restent partiellement actif à ces températures et doivent avoir un bol d'eau propre en permanence (vous les verrez parfois se baigner).

Un point est très amusant : je n’ai jamais constaté de déjection dans l’eau ou dans une cachette, elles sont toutes déposée à l’extrémité froide (asses peu fréquentée) du terrarium.
Cela confirme la sédentarité de l’animal : ils ne souillent pas leur cachette qui est toujours la même et sortent pour déposer les déjection (deux causes logiques : l’odeur et surtout les problèmes sanitaires), et ne souillent pas non plus leur point d’eau habituel (même si il peut leur arriver de se baigner).

Pour finir, je n’ai jamais eu de difficulté de mue, et elles sont toujours parfaites, il y a fort à parier qu’une mue imparfaite indiquerais un problème sérieux.
En revanche, ces mues n’apparaissent pas à intervalle régulier.


Nourriture :
Dans la nature, cette espèce se nourrit principalement de bébés rongeurs ou oiseaux qu'ils vont chercher au nid, et également de lézards et rarement de serpents (Thamnophis).
Lorsqu'ils trouvent un nid, ils essaient de manger toute la portée, et c'est là que sa queue sert : le serpent fait diversion (pour que les parents frappent la queue et non la tête) en tortillant la queue de façon à suggérer que c'est sa tête. Cela n’empêche de très nombreuses blessures sur le corps constatées sur les animaux sauvages.

Comme cette espèce vit à une température fraîche et fait de gros repas, il est évident que les repas sont rares.

Ce comportement peut être reproduit en captivité (gros repas occasionnels) mais ces serpents peuvent aussi être nourris plus régulièrement avec de petits repas.

Il faut tout de même faire attention de ne pas rendre les animaux trop gros en les sur-nourrissant, mais c'est assez facile en examinant l'épaisseur de la queue (et en pesant) de savoir si un animal est trop gros ou trop maigre et d'adapter en conséquence le régime.

Il vaut mieux (comme chez tous les serpents et en particulier les boïdés) sous-nourrir (ça n'entraîne qu'une croissance lente) que sur-nourrir, qui entraîne au mieux une vie plus courte, au pire la stérilité ou une mort par cirrhose du foie.
Lors de la digestion, les animaux rechercheront une température plus chaude, mais elle n'est pas nécessaire.

Cf article de Michael E. Dorcas "The Thermal Biology of Digestion in Rubber Boas (Charina bottae) : Physiology, Behabior, and Environmental Constraints"

Ils peuvent digérer à 12°C même si on ne peut le conseiller, la vitesse maximale de digestion est à 25°C.
Ils régurgitent à 10°C et 35°C et ont de grande difficulté à digérer à 30°C.

Remarque : vous ne les ferez pas manger à 30°C : Dorcas les a d’abord fait manger, puis portés aux température voulues.
Par contre, à 16°C, pas de problème, ils s’alimentent.

On remarquera également un article du même auteur sur la régulation de la température chez ces animaux en liberté ; un résultat très intéressant : même de nuit, la température de la tête (mesurée dans la bouche) est régulée à 22°C indépendamment de celle du corps (mesurée au cloaque) qui va de 20°C à 26°C en fonction de l'activité (inactif, déplacement, digestion, incubation).

A noter que la température préférée pour l’incubation est de 28°C, cependant, lorsqu’une femelle gravide incube, elle choisira de faire descendre sa température vers 26°C. Ceci montre bien la difficulté de digestion à trop haute température.

En pratique, quelques BB souris ou blanchons tous les mois ou tous les deux mois est parfait. Un jeune de plusieurs mois est indifférent, même pour un jeune, si la température n’est pas trop élevée. Ceci est probablement positif pour une femelle non reproduite.
Mes animaux acceptent sans difficulté le congelé.
Les laisser 1 mois sans manger avant l'hibernation, surtout si celle-ci se fait à une température inférieure à 10°C (impossibilité de digérer).


Reproduction :
Cette espèce est ovovivipare et les portées comptent de 2 à 8 jeunes de 18 cm environ pour 8 à 12g.
Les femelles doivent avoir hiberné longtemps pour se reproduire, et faire au moins 52cm et 90g.
Ces conditions ne sont atteintes que vers l'âge de 8 ans (souvent plus) dans la nature, parfois la moitié en captivité si la température est élevée et la nourriture abondante, mais ça n'est pas préférable. Mieux vaut attendre 5 ou 6 ans.
Dans la nature, les femelles ne portent pas tous les ans, mais plutôt tous les 3 ou 4 ans. En captivité, même si les femelles se reproduiront volontiers tous les ans, il est fortement conseillé de ne les faire porter que tous les 2 ans, pour augmenter leur espérance de vie, très élevée si les conditions sont bonnes : Ces animaux vivent souvent plus de 20 ou 30 ans.
De même, il y a une très forte corrélation entre la durée de vie totale et la vitesse de croissance et l'âge de la première reproduction (étudié précisément chez les Eryx spp).

Un spécimen a plus de 45 ans : c'est une femelle qui a été capturée pour la première fois il y a 30 ans alors qu'il avait fini sa croissance – ce qui suggère qu'il a plus de 15 ans (forcément plus de 15 probablement plus de 20) – et qui a encore porté en 2000.

Les jeunes ne mangeront souvent pas avant une hibernation. Ils sont nourris de souris nouveaux-né, une fois par mois (ne pas s’inquiéter si l’un rate un ou deux repas).

Il est intéressant de remarquer que quelquefois, dans la nature, des nouveau-nés ne mangent pas avant 18 mois et deux hibernations, mais survivent ! Evidemment, pendant ces 18 mois, ils sont au frais.

Dans cette optique, les nouveaux nés doivent être maintenus à une température fraîche: ils ne consommeront pas trop vite leur réserves. Si on arrive pas à les maintenir à moins de 24°C, il sera certainement profitable de les mettre directement à la cave.
Les nouveaux nés tendent à se tenir en zone humide et à se baigner souvent, c'est pourquoi il est préférable de ne pas en mettre trop ensemble (ou alors, les mettre dans un très grand terrarium) : ceux qui se baignent constamment mouilleront tout le terrarium et un spécimen qui recherche un endroit sec risque des problèmes de peau.
Il pourra être utile pour les amener à manger de donner aux souris une odeur de lézard ou de pratiquer le "braining".
Dans la nature, ils se nourrissent également de petits lézards et d'œufs de lézards, dans certaines zones de Californie, c'est la base de leur nourriture (seulement pour les jeunes, et car les rongeurs sont rares).

Si le terrarium des parents est conçu de façon adaptée (impossibilité de déplacer le décor pour les adultes, bac d’eau accessible, bonne couche de substrat, et surtout, taille suffisante) les jeunes pourront très vite être remis avec les parents, qui ne les mangeront pas – en tout cas, pas chez moi, ni chez ceux qui ont essayé jusque maintenant – (faire attention lors des repas, tout de même, et en particulier ceux des jeunes, on pourra les laisser quelques jours de côté le temps qu’ils perdent l’odeur de souris).


Conclusion :
Cette espèce n’est pas particulièrement délicate, mais ses besoins sont inhabituels, en particulier en matière de température.
Il est impératif de les respecter mais ainsi, il vous apportera de grandes satisfactions, comme à moi.
On se gardera d’élever des animaux sauvages (dont l’origine est nécessairement illégale vu les lois américaines et également l’absence de quota d’exportation de la CITES) qui présentent de grosses difficultés, en particulier, l’impossibilité de les nourrir avec des souris domestiques (il faut des « deer mice » Peromyscus maniculatus très jeunes).
On notera que cette espèce pourra être élevée pour nourrir les BBs récalcitrants.

Elle ne devrais pas être installée dans une salle d’élevage consacrée aux reptiles, souvent trop chaude, mais par exemple dans un appartement où la température ambiante est adaptée à son élevage.
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